Mardi 03 avril 23, Mysuru
La pratique.
Envolée la pesanteur,
Présente dans la douceur.
Cette fois encore j’ai eu la sensation que mon corps était très léger.
Fluidité du mouvement et simplicité dans le souffle.. Totalement dans ma pratique et en même temps comme portée par elle.
Elle est le canevas, je suis le fil et ce qui est tissé.
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Mercredi 05 avril 23, Mysuru,
Tout est différent cette fois-ci. Je suis seule. Ce matin dans la pratique de pranayama notre professeur nous disait que le but était de « tolerate ourselves », d’être capable de nous asseoir avec nous-mêmes.
C’est sans doute exactement ce que je viens vivre ici cette fois. M’asseoir avec moi-même, tolerate myself. Toutes les distractions que je me créé habituellement, ici je ne les ai plus. C’est le temps d’être vraiment face à moi-même.
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Mardi 11 avril 23, Mysuru
India Mama,
Je me souviens, l’excitation du 1er voyage. Je n’y croyais pas. Et puis tout a été magique, intense, extatique. Aujourd’hui c’est différent, mais le sentiment d’être ici chez moi est toujours le même. Quelque chose dans l’air est doux, calme, tranquille. Je ne suis pas dans le speed, l’agitation. Ici simplement JE SUIS.
Je suis présente, je suis moi-même, je suis en paix. Tout semble si naturel. Tu as volé mon cœur Mama India, ou peut-être est-il simplement rentré à la maison.
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Vendredi 14 avril 23, Mysuru
L’air ce matin est frais, une légère brume est encore endormie sur le haut des arbres, le soleil enveloppé d’une soie tranquille commence sa course.
Je suis ici, présente à ce jour qui se réveille.
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La pratique.
La pratique et tout ce qu’elle met en lumière. Ce matin, vagues de colère, d’amertume, de frustration. La mer était agitée. C’est une plongée introspective en apnée. La tête sous l’eau de mes émotions. Elles se présentent à moi, je suis présente à elles.
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Jeudi 20 avril 23, Mysuru
Tout est cinématographique. Chaque coin de rue, chaque scène est un objet d’émerveillement. On pourrait y passer une vie entière et on en découvrirait seulement un millième.
J’aime l’énergie, l’ambiance, la vie qui grouille. J’aime ta pulsation Mama India. Et encore je ne trouve pas les mots pour te décrire. D’ailleurs tu n’es pas à mettre en mots, tu es à vivre. Tu es images, sons, couleurs, odeurs. Tu es Vie.
Je t’aime comme je crois que je n’ai jamais autant aimé. Mon amour pour toi est pur et posé. Pour autant qu’il puisse paraître passionné, il est en fait paix intense. Dans tes bras je me sens moi. Je me sens accueillie et aimée. Vivante dans tous mes aspects. Je suis bercée, portée avec tendresse et sans peur. Comme une Mère. Je suis ton enfant.
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Samedi 22 avril 23, Mysuru
On m’a posé la question de ce que j’avais appris en yoga ce mois-ci ? Ma première réponse a été la patience.
J’apprends à être patiente à travers l’expérience de la frustration. Ma pratique posturale est réduite de moitié alors je respire. Je me suis demandé pourquoi je n’avançais pas et en réalité c’est exactement ce dont j’avais besoin. Être arrêtée, voir régresser, pour remettre le compteur de l’égo à 0.
Chaque chose en son temps, un temps pour chaque chose.
La frustration comme apprivoisement de la patience. Ça n’est surement pas un hasard de le vivre ici en Inde, où le temps semble avoir une toute autre temporalité.
Let it go, let it go, let it go…
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Lundi 24 avril 23, Mysuru
J'ai passé des heures à attendre le chai. J'ai passé des heures à contempler simplement l'eau qui coule, le vent entre les feuilles, le chant des oiseaux. J'ai passé des heures à passer à côté. Pourtant chacune de ces heures à été vécue.
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Ce pays est fou et je l’aime à la hauteur de sa folie.
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Vendredi 28 avril 23, Mysuru
Liberté retrouvée, indépendance, solitude, bonheur du moment présent.
Aujourd’hui j’enjoy le ride seule, c’est moi au guidon. Je me conduis vers la liberté, dans la joie, sans attente ni attache, purement là. Présente.
Je me fais le cadeau de te sillonner, de te savourer. Mon cœur rempli de cette beauté calme qui habite chacun de tes pores. Tu es si belle dans ta simplicité colorée.
Aujourd’hui j’ai repris les rennes de mon voyage. Je te découvre et me découvre aussi. Je me retrouve face à toi, avec toi, face à moi-même. Portée par l’ancrage de ta stabilité paisible.
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Lundi 2 mai 23, Airplane
Rivière enchantée.
Tu as été le décor de ce voyage. C'est comme si ton eau coulait dans mes veines. Incessamment.
Point de repère. Lieu de rencontre.
Tu coules et coules éternellement, pas de retour en arrière, l'eau coule toujours dans le même sens. On dit qu'on ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière. C'est vrai. Pas un jour n'a été le même dans tes eaux.
Je me suis laissée porter par toi, rivière enchantée. Toutes mes cellules n'ont eût de cesse de te remercier. Tu m'as nourrie, apaisée, recueillie.
Le chant des oiseaux, le son de tes eaux m'ont bercée inlassablement.
Merci pour ce temps de dépôt, merci pour ce temps de repos.
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